Une journée sur le chantier d’insertion : objectif arrachage de la jussie
Solipass est de retour sur les rives du Loir, de la Mayenne et de la Sarthe pour l’arrachage annuel de la jussie !
Comme chaque année, le chantier d’insertion arrache la jussie pour le compte du département du Maine-et-Loire, en parallèle de quatre autres associations. C’est donc le début de plusieurs semaines de travail durant lesquelles les équipes, composées des encadrants et des salariés en parcours, vont se relayer, afin de réaliser cette mission parfois ardue.
La jussie est une plante aquatique vivace qui se reproduit rapidement, à raison d’un doublement de volume tous les 15 jours. Elle peut donc empêcher le passage et l’accostage des bateaux. L’année dernière c’est plus de 100 mètres cubes qui ont été enlevés des écluses, canaux éclusiers et rives de bourgs. Il faut être extrêmement minutieux pour en enlever un maximum, ne pas la piétiner ou laisser des fragments partir à la dérive, pour éviter qu’elle ne se répande à nouveau.
Une journée avec l’équipe
Une fois arrivée sur place, l’équipe enfile son équipement et monte à bord de la barque. Elle va ensuite se rendre au bout de la zone à nettoyer et la remonter petit à petit. L’arrachage est un exercice difficile, au-delà du fait de porter la jussie arrachée pour remplir la barque, il faut souvent marcher dans l’eau et la vase et faire attention…. à ne pas tomber !
Une fois la barque remplie, la jussie doit être vidée à l’aide de poubelles dans le camion, puis transportée vers un dépôt où elle séchera au soleil pendant l’été ; elle sera ensuite récupérée par le département afin de réaliser du compost. Il faut compter entre 3 à 5 dépôts de jussie par rivière.
Olivier, encadrant sur le chantier, réalise sa douzième année d’arrachage. Pour lui, malgré la difficulté du travail, il est récompensé par la beauté du paysage et de la nature environnante, avec parfois l’apparition d’oiseaux ou d’animaux sauvages, des plus petites larves aux majestueux chevreuils traversant une boire. Cette semaine, on a même vu le fameux râle des genêts !